Il y a 60 ans : l’assassinat d’Abdallah 1er de Jordanie
C’est le 20 juillet 1951, à Jérusalem, pendant la visite de la Mosquée Al-Aqsa, que le premier roi de Jordanie, Abdallah 1er, est assassiné.
Né en 1882 à La Mecque, fils du Chérif de La Mecque, Hussein ibn Ali, il avait d’abord été Emir de Transjordanie, en 1921, puis roi de Transjordanie en 1946, à l’indépendance du pays.
En 1948, la Transjordanie, s’appuyant sur sa Légion Arabe, avait envahi et annexé la Cisjordanie. Le pays avait alors changé de nom pour devenir la Jordanie.
La Jordanie était alors l’état arabe le plus puissant de la région, mais une méfiance réciproque s’était installée avec les autres dirigeants arabes. Pendant l’invasion de la Cisjordanie, c’est le roi Abdallah qui avait insisté pour que la ville de Jérusalem Est soit envahie.
Après l’annexion, il avait tenté de forcer l’assimilation des palestiniens dans l’Etat jordanien. Les palestiniens de Cisjordanie avaient obtenu la citoyenneté jordanienne.
En 1949, des négociations de paix secrètes avec Israël avaient été entreprises sous son impulsion, causant un tollé dans l’opinion arabe quand elles avaient été rendues publiques.
Le 20 juillet 1951, le roi Abdallah était à Jérusalem pour les funérailles du premier ministre libanais, assassiné à Amman 4 jours plus tôt. Alors qu’il assistait à la prière, dans la mosquée Al-Aqsa, en compagnie du prince Hussein, son petit-fils, il fut atteint de 3 balles, tandis que le prince était blessé. L’assassin, un jeune homme de 21 ans, palestinien, voulait ainsi empêcher de nouvelles négociations de paix avec Israël.
Son fils, Talal, lui succéda sur le trône de Jordanie. La Cisjordanie fut quant à elle envahie par Israël en 1967, pendant la guerre de six jours, et la Jordanie retourna à ses anciennes frontières de 1948.